jeudi 5 mai 2011

14 avril 2010


Walking down Vali Asr


11 : 14

A peine sortie du taxi, déjà d’autre taxi me sollicitent. Je n’y fais pas attention car je suis irrésistiblement attirée par la mosquée derrière moi. De l’autre côté de la route.

Petit tour à l’intérieur, je demande l’aide d’une femme pour savoir comment mettre mon voile, un de ceux qu’on distribue à l’entrée, en passant pas un sas pour se couvrir avant de pouvoir pénétrer à l’intérieur de l’espace ouvert autour de la mosquée. Finalement j’entre, les voiles volent au vent et ne couvrent pas tant les corps que cela. Pour moi c’est différent, mieux vaut fauter par le trop que par le pas assez. Des gens regroupés pique niquent tout autour du lieu de culte. Le moindre espace ombragé est occupé.

Je n’ose pas entrer à l’intérieur, je n’aime pas l=particulièrement les lieux de culte et puis je ne voudrais pas déranger.

Je sors, nouveau sas, je me découvre, et me retrouve au beau milieu du bazar. Chapelets de prière, voile islamique ou fantaisie, narguilés, pierres précieuses, bagues, colliers, viennent cotoyer fruits et légumes au parfum de coriandre dominant, sucre en cristaux. Ici les vieilles vous bousculent sans scrupule. Dans les restaurants, les hommes s’affairent à couper les tomates pour midi. A l’extérieur les crieurs essayent de venter leurs produits d’une voix nasillarde. Les montagnes calmes et immuables servent de décor à cette ville en pleine ébullition. Au carrefour, on les voit dépasser de derrière les immeubles récents.

Elles sont toujours là, sur ma droite alors que j’entame la descente de Valiye Asr.

Côté gauche du trottoir. Sens de le descente. En route vers le sud de la ville.

Un vieux lisant le coran vend des masques d’Halloween et des coussins péteur sur la rue. Et un autre, dont une des mains manque, vend du scotch devant une patisserie aux gateaux si surfaits qu’ils en paraissent faux.

Une douce musique orientale sort d’un magasin de CD / DVD alors que mes chaussures prennent l’eau. Le gérant de la boutique nettoye la devanture de son magasin et la rue entière par la même occasion.

Les suplications d’un mendiant viennent se mêler aux pleurs d’une fillette, jupette et collants noir en laine marqués par sa chute. Le mère l’étreint tendrement.

Une femme munie d’un appareil numérique à l’objectif zoom démesuré tente de prendre en photo un reflet sur la façade d’un immeuble aux vitres teintées.

Contre plongée.

La fontaine et le rire de beaux jeunes hommes.[...]

17:39 Retour au point de départ



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